L'actualité de la crise : QUAND ON N'AVANCE PAS, ON RECULE ! (AU CHOIX), par François Leclerc

Billet invité

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Les ministres des finances européens sont parvenus dans la nuit à conclure un accord a minima, qui nécessite comme à l’accoutumée un décryptage en raison de ses zones d’ombre. Ils ont effectué un train de nominations à la BCE et au MES reposant sur la reconduction provisoire de Jean-Claude Juncker à leur tête, faute d’autre solution. Puis ils sont parvenus à « un accord politique » (entendez : dans ses grandes lignes) à propos du seul cas de l’Espagne, qui doit encore être totalement bouclé pour adoption le 20 juillet prochain.

Une année de plus est donnée au gouvernement espagnol pour réduire son déficit et revenir dans les clous, ce qui entérine le dérapage en cours et s’appuie sur les nouvelles mesures d’austérité que Mariano Rajoy va annoncer cette semaine. Seraient dans les tuyaux une hausse de la TVA, la réduction des remboursements de la sécurité sociale, la diminution des allocations chômage et une refonte de la grille de calcul des retraites. Le programme a été présenté en avant-première par le ministre espagnol des finances, Luis de Guindos.

Une tranche de 30 milliards d’euros a été puisée dans l’enveloppe de 100 milliards précédemment annoncée afin que le Fonds de stabilité financière puisse soulager les banques au cas par cas. Les seules contreparties envisagées – qui demandent à être précisées – concernent le seul secteur financier, puisque les coupes budgétaires sont faites par le gouvernement sans que rien ne lui soit formellement demandé, une petite gracieuseté.

Ces premiers versements, qui devraient intervenir à la fin du mois, seront transférés via le gouvernement et comptabilisés dans son déficit, ce qui relativise la rallonge d’un an accordée pour diminuer le déficit… Un rideau de fumée obscurcit la question des garanties apportées ou non par les États aux aides futures des banques par le MES. Si cette qualification ne peut pas être formellement appliquée au dispositif qui se dessine, on comprend que l’aide serait remboursée en priorité par le gouvernement, ce qui revient au même. Celui-ci, qui avait refusé la création d’une bad bank afin d’accueillir les actifs dépréciés des banques bénéficiant d’une aide européenne, devrait mettre sur pied une structure ayant le même but sans en porter le nom, ce qui revient à lui faire supporter le poids de nouvelles pertes qui seraient constatées.

À l’arrivée, le lien étroit entre dette publique et dette privée ne sort pas spécialement desserré de ces dispositions, contrairement aux volontés affichées !

Les autres questions en suspens, la Grèce, Chypre et l’architecture de l’union bancaire, attendront. Soit la prochaine réunion du 20 juillet, à l’ordre du jour déjà surchargé, soit pour le dernier point le mois de septembre, à charge pour la Commission européenne de fournir pour cette date un rapport circonstancié… Le sujet est décrit comme très compliqué par Wolfgang Schäuble, prétexte habituel pour ne pas avancer.

Et l’Italie dans tout cela, où la situation se détériore rapidement ? Le cas est réservé pour de nouvelles improvisations.

77 réponses sur “L'actualité de la crise : QUAND ON N'AVANCE PAS, ON RECULE ! (AU CHOIX), par François Leclerc”

  1. Pendant ce temps là, dans son discours d’intro à la conf sociale Hollande entérine la doctrine nèolib sur le coût du travail en s’appuyant sur la collaboration de Cottis !

  2. Ce qui me fait marrer c’est qu’on avait annoncer en grande pompe que l’aide aux banques se feraient sans transiter par l’Etat espagnol pour ne pas alourdir la dette publique et surtout ne pas effrayé les investisseurs en bons espagnol et voilà qu’on nous présente une solution qui fait tout le contraire. Si l’Etat garantie l’aide « directe » aux banques nul doute que les agences de notations en tiendrons compte et que cela pourrait entrainer une baisse de notation.

    Le seul truc qui me satisfait c’est une régulation forte concernant la limitation des salaires des dirigeants des banques aidées. Mais j’ai des doutes sur la mise en place et surtout connaissant ces loufiats nul doute qu’ils trouveront une astuce pour contourner cette règle (dans le genre commenter un audit surpayé à un cabinet dirigé par l’épouse et le fiston).

  3. Merci Francois pour cette joli synthese.

    Je vous cite: « Seraient dans les tuyaux une hausse de la TVA, la réduction des remboursements de la sécurité sociale, la diminution des allocations chômage et une refonte de la grille de calcul des retraites »

    Il s’agit la d’un veritable hold-up ! … ou comment le systeme financier/bancaire tente de se refaire une sante sur le dos de la population et de ses services publiques.

    nb: je sais que j’enfonce la des portes ouvertes, mais ca ne coute rien de le rappeller. 🙂

  4. Hors Europe mais situation globale : entendu sur BFMBusiness :  » Certains fonds monétaires n’acceptent plus de nouveaux fonds. … Les fonds dynamiques étaient tellement dynamiques qu’ils explosaient en vol… » 🙂 🙂

  5. Petit hors sujet sur le Luxembourg puisque vous mentionnez J.C. Juncker, et depuis hier soir je suis très inquiet car dans ma mémoire ne se trouve aucun souvenir au sujet d’éventuelles élections dans ce pays. Pour autant que je m’en souvienne, il n’y a jamais eu d’élections au Luxembourg….et pourtant :

    (Wiki) :

    « Le Luxembourg est une démocratie représentative, sous la forme d’une monarchie constitutionnelle. À la tête du gouvernement se trouve un premier ministre (Jean-Claude Juncker depuis 1995) »

    Le mandat de Juncker n’a pas grand chose à envier à celui de Khadafi. 17 ans de pouvoir, étrange longévité. Qui est donc le roi du Luxembourg, puisqu’il s’agit d’une monarchie ?

    http://www.luxembourg.public.lu/fr/politique/index.html

    « L’Etat luxembourgeois est une démocratie représentative, sous la forme d’une monarchie constitutionnelle, dont la Couronne est héréditaire dans la famille de Nassau. »

    Oui mais encore…

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Luxembourg_%281955%29

    Le grand-duc Henri de Luxembourg est né le 16 avril 1955 à Betzdorf (Luxembourg). Il est le souverain constitutionnel du grand-duché de Luxembourg depuis l’abdication de son père le grand-duc Jean en 2000.

    En 2009, le CSV, au pouvoir depuis 1979, gagne largement les élections.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_populaire_chr%C3%A9tien_social_%28Luxembourg%29

    Le même parti est donc au pouvoir depuis 1979.
    Le même Juncker est au pouvoir depuis 1995.

    Je ne pense pas que des dirigeants issus de ce pays aient une culture démocratique suffisante pour se mêler d’affaires européennes.

    1. Je ne pense pas que les dirigeants issus de ce pays aient une culture démocratique suffisante pour se mêler d’affaires européennes.

      A pleurer. N’importe quoi Lisztfr. Faut arrêter de prendre les gens que pour des cons et accessoirement les zélecteurs luxueux bourgeois pour des canards sauvages.

      La politique luxembourgeoise se caractérise par un consensus remarquable ; elle s’organise en coalition, ce qui est la conséquence du scrutin à la proportionnelle. Les principales questions politiques tournent autour de l’intégration européenne.
      Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Parti populaire chrétien social (CSV) est habituellement le parti dominant des coalitions gouvernementales. Ce parti, d’orientation catholique romaine, ressemble aux partis démocrates-chrétiens des autres pays d’Europe occidentale
      Le parti socialiste (LSAP) est le second parti dans la plupart des gouvernements depuis 1974 aussi bien dans une coalition avec le CSV de 1984 à 1999 qu’avec le Parti démocratique (DP) de 1974 à 1979.

      1. Vous avez raison, Vigneron, je dirais même que la politique luxembourgeoise maitrise l’art du compromis comme nulle autre……….souvent jusqu’à outrance d’ailleurs…
        Au cours de sa petite histoire le Luxembourg a eu plus souvent des raisons de douter de la culture démocratique de ses 2 grands voisins qu’inversement je dirais.

    2. Arrête de fumer la moquette. le Luxembourg est une démocratie et si Juncker est au pouvoir depuis si longtemps c’est que la plupart de luxembourgeois reconnaissent qu’il défend bien les intérêts de son pays (contrairement au Culbuto qui a super négocier le dernier sommet européen avec des acquis importants pour l’Espagne et l’Italie mais rien pour la France)

      1. Et l’Inde est la plus « grande » « démocratie » : 3 milliardaires et 2 milliards de mendiants.
        Quand il y aura 3 milliards de mendiants, on pourra parler d’une égalité certaine…

        Tiens, Taulier, qu’on s’amuse : trouve-moi UNE photo du quartier des affaires du Luxembourg sur le net…
        Car je connais un peu le Luxembourg pour avoir voyagé aussi dans ce pays.

      2. A votre age, confondre démocratie et aristocratie, quelle déchéance …
        Le pauvre Montesquieu doit faire l’hélicoptère dans sa tombe …

      3. junky juncker défend les intérêts des paradis fiscaux et des chambres de compensation, votre idée de la démocratie s’étend de la city jusqu’à monaco, ou de jersey jusqu’aux iles caïmans ?

        Beaucoup de latitude et peu de mesure de longitude transparaissent dans vos propos, et vos centres d’intérêts offshore.

    3. Au contraire, l’absence de scrupules démocratiques semble constituer un atout pour s’occuper des affaires européennes qu’il s’agit de dé-démocratiser !

    4. Votre hypothèse est grotesque. Faut-il vous rappeler un certain référendum en France adopté par le parlement à 85% (y compris PS bien entendu) ? Quant au nouveau président, si l’on tient compte de l’abstention et des votes blancs ou nuls, il dépasse à peine les 20% des voix ! C’est dire sa représentativité.

    5. Culture démocratique ?
      Ça se mange ?
      Ça pousse où ?

      Sérieusement, dans quel pays les dirigeants ont-ils une culture démocratique ?

    6. Ne rigolons pas sur les monarchies européennes (je ne parle pas des crapules de Monaco et du Lichtenstein !)
      Elles font souvent mieux que nous, les républicains « pur sucre ».
      Elles s’évitent bien des débats inutiles et c’est cela de gagner pour s’occuper du reste.

  6. Mardi 10 juillet 2012 :

    Un exemple de pipeau :

    Les ministres des Finances de la zone euro ont réussi dans la nuit de lundi à mardi à mettre au point un plan d’aide à l’Espagne qui devrait se traduire dès la fin du mois par un versement de 30 milliards d’euros à Madrid.

    « Nous sommes parvenus à un accord politique sur un projet de mémorandum » concernant l’aide aux banques espagnoles, a annoncé M. Juncker à l’issue de neuf heures de réunion à Bruxelles.

    Le but est de « formaliser l’accord dans la seconde partie du mois, ce qui permettra un versement de 30 milliards d’euros d’ici la fin du mois », a-t-il ajouté. Une nouvelle réunion de l’Eurogroupe aura lieu à cette fin le 20 juillet. La maturité des prêts à l’Espagne pourra aller « jusqu’à 15 ans », mais sera en moyenne de « 12 ans et demi », a précisé le président de l’Eurogroupe.

    La zone euro a mis sur la table une enveloppe pouvant atteindre 100 milliards d’euros pour les banques espagnoles, mais le montant final dépendra des besoins effectifs calculés établissement par établissement.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-eurogroupe-parvient-a-un-accord-sur-l-espagne-30-milliards-d-euros-a-la-cle-5de6d7215c1874206ac1f731f657519b

    Le pipeau est ici :

    LES 30 MILLIARDS D’EUROS, ET LA SOI-DISANT ENVELOPPE POUVANT ATTEINDRE 100 MILLIARDS D’EUROS, N’EXISTENT PAS.

    Il va d’abord falloir emprunter ces dizaines de milliards d’euros sur les marchés internationaux.

    Ensuite, et seulement ensuite, on pourra prêter ces dizaines de milliards d’euros à l’Espagne.

    On ne règle pas le problème de l’Espagne.

    On ne fait qu’empiler de nouvelles montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes déjà existantes.

    1. Et dans tous ces labyrinthes de prêts publics-privés et vice-versa… qui tient les comptes, de qui doit à qui ?

  7. François,
    Pourriez vous refaire le point sur le MES: statut de banque?fonds de garantie( financé par les états)?au secours des états?des banques?,j’ai l’impression qu’ils pataugent…la priorité étant in fine de sauver les banques et laisser filer la dette publique,…le cas de l’Espagne en est il l’exemple?

  8. La Cour Fédérale aux Affaires Constitutionnelles (Bundesverfassungsgericht) a entamé son audition pour conclure si l’Allemagne pourra cautionner ce qui est prévu par les nouvelles lois concoctées par le gouv. Merkel et Bruxelles ou non. Le résultat sera décisif et incisif. Le problème crucial qui se pose: l’Allemagne devra cautionner (aux frais du contribuable) pour des pays étrangers, des nations qui n’obéissent pas à un gouvernement fédéral. Ce qui n’est pas exempt d’interrogations.

  9. Ils ont effectué un train de nominations à la BCE et au MES un train de nominations à la BCE et au MES, reposant sur la reconduction provisoire de Jean-Claude Juncker à leur tête

    Ma foi, on ne change pas une équipe qui perd tous ses matchs, non ???

    puisque les coupes budgétaires sont faites par le gouvernement sans que rien ne lui soit formellement demandé, une petite gracieuseté.

    Tout en finesse et en subtilité…

    seront transférés via le gouvernement et comptabilisés dans son déficit

    Ah que!, J’ avions cru comprendre que le but des derniers accords était de déconnecter les dettes privées, des dettes publiques…

    Vraiment, ce n’est plus l’Union Européenne, c’est la Pétaudière Européenne!

  10. Md Parisot, fée Carabosse du grand capital, semble avoir repris dans les médias la place occupée précédemment par N. Sarkozy, à raison d’une déclaration par jour, au point où l’on devrait songer à taxer celles-ci (et mes posts) à raison d’un million de clopinettes la ligne. Ainsi « L’Etat n’a pas à se mêler de fixer les prix du gaz… » En effet il vaut mieux laisser Suez tranquille.

    1. C’est son job, Lisztfr.
      Le marrant, dans l’histoire, est qu’elle se tire une balle dans le pied car lorsque ses smicards ne pourront plus se chauffer, elle demandera à un gouvernement exsangue de s’endetter pour « aider » les pauvres entreprises qui n’arrivent plus à « survivre ».
      Arrivé à ce stade, c’est carrément du fanatisme fatidique.

    2. Le privé n’a pas à se mêler de :
      – l’énergie
      – des transports
      – de la santé
      – de l’éducation
      Et de la BANQUE (détail, moyens de paiement, financement de l’économie)

      1. Le privé n’a pas à se mêler :
        – de la santé

        360 000 médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, kinés. etc en secteur libéral, sans compter les + ou – charlatans sans diplôme. Quasiment un généraliste plus un spécialiste plus un infirmier plus un pharmacien plus un demi dentiste pour mille français. Une paille.

      2. Mouai…sur la santé, un hôpital publique de qualité suffira…(sachant que selon mon expérience c’est déjà pas mal…pourvu que ça dure !)

      3. PAS en secteur libéral, Vigneron : mais ayant AUSSI une activité en libéral.
        Ma femme est cadre à la sécu.
        N’essaies pas de faire de la propagande.

        Par contre, si tu inclues les milliers de non diplômés d’état qui ont une activité pseudo médical, là, oui, ça augmente LARGEMENT les chiffres.

      4. l’enseignement superieur et les fonds prives,c’est pas bon non plus.Voir ce qu’il se passe par exemple avec l’enseignement superieur de l’economie et du commerce et dans bien d’autres domaines..

      5. Toutes les professions médicales ou paramédicales prises en charge directement ou indirectement par la Sécu sont publiques. La sécurité sociale n’est qu’une caisse enregistreuse, un moyen de facturation, et les feuilles de sécu des factures.

      6. Les médecins et professions de santé dont le salaire dépend principalement de la Sécurité Sociale sont des fonctionnaires. ( plus de 80% de l’ensemble ?)

        Je ne critique pas cet état de fait; je dis que « libéraux » est une distorsion de langage.
        Reconnaitre d’où vient l’argent devrait permettre une meilleure administration, en fonction des besoins publics.

      7. yvan, renseigne toi auprès d’ta méritants moitié. Je n’ai donné que les chiffres des professionnels de la santé exerçant en libéral, i.e non salariés, et encore, chiffres 2009…
        http://www.irdes.fr/EspaceEnseignement/ChiffresGraphiques/Cadrage/DemographieProfSante/DemoProfSante.htm
        Si tu prends ne serait-ce que les infirmières tous statuts confondus on serait déjà à plus de 520 000 aujourd’hui… contre seulement 308 000 il y a seulement 20 ans. Pour les sage-femmes c’est « pire », on a doublé. Les pharmaciens + 50%… M’demande pas pourquoi, c’est comme ça. Les médecins pour eux, ça va, pas bien plus de monde pour s’partager un gâteau qui grossit pourtant, l’Ordre règne, numerus clausus et Cie, luxe calme et volupté.

    3. le prix du gaz me chauffe les oreilles : indéxé sur le pétrole alors que le prix du gaz sur le marché libre s’écroule…résultat, il explose en France sans raison…et GDF explose ses dividendes chaque année !
      Mais le prix de l’énergie ne fait-il pas partie de la compétitivité de » nos entreprises ? l’augmenter à tout va comme cela est le cas depuis 10 ans (et sans raison sérieuse), c’est saboter la compétitivité des boites françaises!

  11. Je ne sais si il s’agit d’une information.
    Merci à ceux qui sont capables d’en juger de nous le dire.

    J’ai tenté de faire un virement en Euros de la BNP vers une banque
    en Amérique Latine. Le correspondant de cette banque est la Bank of America.
    Or celle-ci a refusé les Euros. Non sans bien sûr me ponctionner de 50 €.
    J’avais déjà payé une commission à la BNP,
    et j’en paye une autre à la Bank of America,, pour aucun service.
    La BNP, qui ne s’informe même pas de la raison du rejet du virement,
    a fait un second virement. A nouveau commission BNP et Bank of America.
    Au delà des coûts sans le moindre service,
    je me demande pourquoi la Bank of America refuse les Euros.
    Et depuis quand ?

    1. Vous dites faire « un virement en euro », faut-il comprendre que vous avez ouvert un compte en euro dans la banque bénéficiaire du virement ? Si oui, c’est bien que les euros y sont acceptés. Si non, la question de l’acceptation des euros ne se pose pas puisque vous demandez le change.

      Dans tous les cas, les euros ne sont (pour l’instant) refusés nul part. Si la banque intermédiaire a rejeté l’opération, il s’agît probablement d’un disfonctionnement technique (serveur, erreur de change, coordonnées bancaires incomplètes…), non pas d’une décision politique.

      Demandez à votre conseiller de s’interesser un minimum à son métier et de contacter le service administratif concerné de son établissement.

    2. J’ai tenté de faire un virement en Euros de la BNP vers une banque
      en Amérique Latine.

      Vous financez des guérilléros, Charly?
      Y’a une révolution qui se prépare en Amérique latine et vous ne nous dites rien!

  12. Une question un peu hors sujet, quoique dans le  » on avance en reculant »: : qui peut m’expliquer en mots simples cette histoire  » d’emprunt à taux d’interêt négatif » ?
    – Des investisseurs « fous » au point de … perdre de l’argent ?
    – Pourquoi prêter dans ces cas là ?
    Il y a vraiment quelque chose qui me dépasse , là.

    ça vaudrait presque un billet, non ?

    1. Il paraît qu’en Espagne en ce moment les coffre-forts se vendent comme des petits pains.

      Or l’argent dans un coffre se dévalue, là aussi les gens préfèrent perdre un peu d’argent, que de laisser toutes leurs économies à la banque.

      Les taux d’intérêt négatifs c’est du pareil au même, cela prouve que la confiance ne règne plus entre les détenteurs de capitaux et certaines banques.

  13. 2 choses :

    Le rêve européen ne serait-il pas un prolongement du colonialisme d’antan, un projet replié vers l’intérieur faute d’assouvissement externe, un origami inversé ? Certains pays n’ont pas de projets de ce genre, or là il s’agit d’une tour de Babel insensée visant une conquête de soi, une perfection politique. Les USA, la Russie, l’Inde, La Chine, le Japon, n’ont aucune idée approchant celle-ci même de loin. Leur territoires ne visent aucune expansion ni réelle ni symbolique, ni une intégration ni un changement institutionnel…

    Autre chose, je trouve suspecte que la conférence qui vient de s’achever en France dont j’ai déjà oublié le l’intitulé, conviant syndicats, patronat et ministres, se soit tenue à l’abri du public. On nous en rapporte des bribes, ce qu’on a bien voulu laisser filtrer mais le message est clair, le processus de décision ne concerne pas le peuple. Dans une vraie démocratie, une conférence de cette importance ne se serait pas tenue en secret et on s’en aurait fait une gloire j’allais dire, d’en garantir la publicité.

    Il est normal que les délibérés des commissions parlementaires se tiennent à l’abri des micros pour plus de sérénité, mais là s’agissant de l’avenir de la nation sur 2 ans, que cela se tienne en secret, c’est un mauvais signe. Le résumé qu’en font les ministre est du genre, vous perdrez votre emploi mais avec notre compassion.

    Je m’insurge aussi contre la rétroaction du tripatouillage des factures de gaz, au nom de la stabilité juridique. De toute façon les sujets d’écœurement ne manquent pas….

    1. Ben oui, une conférence des partenaires sociaux c’est encore ce qu’on peut attendre de mieux en régime monarcho-libéral…
      Il n’était pas prévu dans les 60 propositions de M.Hollande de réunir les états généraux!
      Quant à la constituante, c’était une promesse de quelqu’un d’autre… (petit rajout pour éviter à Nicks de rallumer son ordi)

    2. La conférence sociale n’a rien de « secret » sinon tu n’en parlerais pas. Est-ce que tu crois qu’une retransmission télé en directe intéresserait beaucoup de monde?

      T’es propos sentent bon la démagogie, tu veux peut-être que les décisions soient prisent à l’applaudimètre devant un public qui ne représente pas la France mais un groupe de surexcités. Moi je crois que quelque les meilleure réforme et réalisation se font non pas dans le secret mais loin des caméras et des paillettes. De toute les manière après les réformes seront présentés devant le parlement et c’est à nos représentants de décider. Si tu n’es pas content de leurs décisions tu peux toujours changer de crémier.

    3. Socialisme de l’ambulance et socialisme de l’ajustement.
      Et vous voudriez y participer ?
      On a les mains sales pour moins que ça.

  14. Merci @ Julien & Le taulier

    Je vais lire cela et essayer de comprendre

    Hum, on passerais des intêret aux frais de garde ?

    Décidement j’ai une trrrrrès longue route pour comprendre – un petit peu – ce « monde là ».

  15. Seraient dans les tuyaux une hausse de la TVA, la réduction des remboursements de la sécurité sociale, la diminution des allocations chômage et une refonte de la grille de calcul des retraites. Le programme a été présenté en avant-première par le ministre espagnol des finances, Luis de Guindos.

    C’est vrai qu’en Grèce ça a bien marché !

    1. Si cela n’a pas marché en Grèce c’est peut-être que cela n’a pas été fait. Si tout le monde payait ses impôts là-bas Athènes n’aurait aucune problème avec sa dette.

      1. Faut surtout qu’ils arrêtent de faire la sieste sous les oliviers. Je plaisante.
        Le problème c’est que la Grèce a pendant trop longtemps vécu au crochet de l’UE et que c’est devenu une addiction. les deux sont un peu coupable le dealer comme le client mais aujourd’hui même le dealer n’a plus de quoi se payer sa propre dose.

      2. @LeTaulier

        Enlevez la hausse de la TVA et rajoutez-y une sérieuse baisse du salaire des fonctionnaires, et le compte y est.

        Sauf erreur de ma part, vous semblez avoir loupé un épisode en Grèce, mais à lire votre dernier poste, je constate que nous pouvons tomber d’accord sur un point : les préteurs ont vécu bien au-dessus des moyens de chacun de ces deux pays. On peut tout aussi bien dire l’inverse, mais vous l’avez souligné vous-même, la responsabilité est partagée.

        D’où mon interrogation : pourquoi ne stigmatiser « que » les peuples dans vos propos ? A vous écoutez, on dirait que la dette n’est exclusivement que de leur fait. Nous divergeons sur la grille de lecture du système, clairement.

        J’ai parcouru votre blog. Vous semblez maitriser quelques rouages comme beaucoup d’économistes du dimanche (que je m’imagine être également). Ne vous reste plus qu’à réfléchir plutôt qu’étaler, ce qui vaut également pour nombre d’économistes de profession…

  16. Tricher est nécessaire pour 24% des cadres de Wall Street et de la City.

    Près d’un quart des dirigeants de Wall Street et de la Bourse de Londres estiment que des conduites malhonnêtes ou illégales sont nécessaires pour réussir dans le monde de la finance, selon un sondage publié mardi par le cabinet d’avocats new-yorkais Labaton Sucharow.

    Quelque 24% des 500 cadres supérieurs dans le secteur financier à New York ou à la City de Londres interrogés par le cabinet américain ont indiqué qu’ils étaient « susceptibles d’adopter des méthodes malhonnêtes ou illégales pour réussir », selon cette enquête.

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_tricher-est-necessaire-pour-24-des-cadres-de-wall-street-et-de-la-city?id=7802833

    1. Tout d’un coup en lisant votre commentaire je viens de penser à Mr.Trichet !!
      Il faut dire que votre entame de phrase (tricher) y est sans doute pour quelque chose.
      Association d’idée probablement à laquelle il vaut mieux que je ne réfléchisse pas trop….
      Trop tard malheureusement tel un robot trader j’ai lancé le programme !
      Bonne journée.

  17.  » On s’en doutait. Mais le rapport de Transparency international publié ce 10 juillet sur les pratiques des très grands groupes ne laisse plus l’ombre d’une illusion : peu de choses ont changé au cours des dernières années, malgré la crise. Les multinationales restent encore trop souvent des boîtes noires.

    « Les 105 plus grandes compagnies mondiales valent plus de 11 mille milliards de dollars. Elles influencent la vie des peuples partout dans le monde. Mais que savons-nous de leur impact sur la vie quotidienne ? Trop souvent, les citoyens ne bénéficient que très faiblement de cette activité économique globale, tandis qu’ils doivent supporter les conséquences d’un comportement non éthique de ces grands groupes », pointe l’ONG.

    « Les multinationales restent une part importante du problème de la corruption dans le monde », souligne Cobus de Swardt, directeur de Transparency international. « Le temps est venu pour elles de participer aux solutions. Pour cela, elles ont besoin de profondément changer. Elles doivent publier plus d’informations sur les méthodes pour réduire la corruption et aussi s’expliquer sur leur organisation, sur les flux financiers dans les pays où elles travaillent. »

    Même si les informations données par les grands groupes sont plus nombreuses que par le passé, il reste d’immenses zones d’ombre. Ainsi, tous ont des dizaines voire des centaines de filiales dans le monde entier, soit parce qu’elles y exercent vraiment, soit pour des raisons fiscales. Suivre les flux financiers permet de se faire une idée de la façon dont ces grands groupes travaillent. Mais manifestement, ceux-ci n’ont guère envie de trop s’étendre sur leurs pratiques : sur les 105 groupes analysés, 78 ne publient pas la liste complète de leurs filiales.

    De même, ils se montrent d’une totale discrétion sur leurs activités et leurs flux financiers. Transparency international pointe ainsi que 50 groupes sur les 105 ne publient pas les chiffres d’affaires réalisés dans leurs différentes implantations à l’étranger et que 89 ne donnent pas les impôts payés dans les pays étrangers. Enfin, 39 ne publient même aucune donnée financière dans les pays où ils opèrent.

    http://www.mediapart.fr/journal/economie/100712/les-banques-championnes-de-lopacite
    (article de M.Orange)

  18. Mardi 10 juillet 2012 :

    Zone euro : stabiliser ou scinder (Wolfgang Schäuble).

    « La zone euro risque de se retrouver dans une situation délicate si rien n’est fait pour stabiliser le bloc monétaire qui risque d’éclater », a déclaré ce soir le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, devant la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.

    Cette dernière a décidé mardi d’examiner des plaintes déposées par des opposants à la ratification par Berlin des textes validant la création de deux outils destinés à enrayer la crise de la dette souveraine de la zone euro.

    « L’alternative à la stabilisation de la zone euro est de la scinder, avec des conséquences difficiles à prévoir », a-t-il dit.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/07/10/97002-20120710FILWWW00611-zone-stabiliser-ou-scinder-schuble.php

  19. Voilà pourquoi il est suicidaire de signer le Pacte de Stabilité Budgétaire (TSCG):

    tout simplement parce que la croissance ne sera pas au rendez-vous, pour des raisons physiques…

    Le PIB va au mieux stagner durant les 5 prochaines années, au pire se contracter. Ce qui veut dire que l’austérité entraînera encore plus d’austérité: enclenchant une spirale infernale conduisant à la dépression économique.

    Le déficit budgétaire étant égal à (dépenses-recettes)/PIB, si le PIB stagne ou se contracte il faudra(pour respecter une « Règle d’Or », rendue plus contraignante par le TSCG: pas plus de 0,5% de déficit en lieu de 3% ) soit massivement augmenter les impôts et pas seulement des riches – ce qui freinera l’activité économique – , soit faire des coupes drastiques dans les dépenses publiques – ce qui déprimera aussi une activité économique déjà mal en point. Ou les deux à la fois, avec pour résultat de déprimer également l’activité économique.

    Et nous n’aurons même plus les moyens d’organiser une transition énergétique ordonnée, elle se fera douloureusement par à coups chaotiques, lors de chocs économiques et politiques à répétition.

    Mauvais temps pour le capitaine du paquebot France…

  20. Europe: 4,5 millions de chômeurs de plus en 4 ans si rien n’est fait pour la croissance.

    Il pourrait y avoir 4,5 millions de chômeurs de plus en 4 ans dans la zone euro si des politiques économiques favorisant la croissance et l’emploi ne sont pas engagées, avertit l’Organisation internationale du travail (OIT) dans une étude diffusée mercredi. Il y a actuellement 17,4 millions de demandeurs d’emplois en Europe, soit un taux de chômage de 11% souligne l’OIT, qui s’alarme particulièrement du chômage des jeunes qui est de 22% pour la zone mais culmine à 30% en Italie, au Portugal et en Slovaquie et à 50% en Espagne et en Grèce. 44% des demandeurs d’emploi sont au chômage depuis plus d’un an.

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-07-11/europe-4-5-millions-de-chomeurs-de-plus-en-4-ans-si-rien-n-est-fait-pour-la-croissance-926121.php

  21. Le monde a changé, et vouloir aujourd’hui la croissance en partant de la compétitivité, c’est à mon avis signer notre arrêt de mort.
    Car en ce qui concerne la France, à part l’armement et le luxe et quelques technologies de pointe (mais pour combien de temps?..)nous sommes largués face aux pays émergents qui payent leurs travailleurs au bol de riz.
    Donc, quitte à être pauvres, car c’est bien ce qui nous arrivera demain, retrouvons la joie du travail intelligent et bien fait pour nous défaire de ce monde jetable et toxique qui nous oblige à consommer sans cesse.
    Nous économiserons de l’énergie, nous polluerons moins l’air et nos sols et fermerons ces centrales nucléaires qui nous pourrissent le présent , l’avenir, et coûtent de plus en plus chers.

    Prenons de l’avance sur une attitude qui quoiqu’il en soit nous sera imposée par la raréfaction des ressources naturelles et les menaces écologiques, montrons la voie à un devenir meilleur dans la richesse de l’échange et du partage, retrouvons le luxe de la simplicité des choses belles et bonnes, de la beauté du monde, et de la bienveillance les uns pour les autres.
    Vive la terre et les terriens!

  22. retrouvons la joie du travail intelligent et bien fait

    100% d’accord, ce monde de la seule logique comptable et de la rentabilité à tout crin est de moins en moins humain.
    L’être humain ne se résume pas à des chiffres. L’existence a d’autres dimensions en effet:

    retrouvons le luxe de la simplicité des choses belles et bonnes, de la beauté du monde, et de la bienveillance les uns pour les autres.

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